11/01/2011

La maison du retour de Jean-Paul KAUFFMANN

ROMAN PARU EN 2010
Le choix de ce livre s'est fait car on me l'a conseillé.
Je lui donnerai 5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Jean-Paul Kauffmann est né en 1944 en Mayenne. C'est un journaliste et écrivain français. Il a travaillé à l'AFP et dès 1977 au Matin de Paris. Il devient ensuite reporter à l'Evènement du Jeudi. Il est enlevé à Beyrouth avec Michel Seurat le 22 mai 1985 au Liban. Il est libéré le 4 mai 1988 ainsi que d'autres otages grâce à l'intervention de Jean-Charles Marchiani mais Michel Seurat meurt malheureusement avant cette libération. Dans son oeuvre, on pourra noter : "L'arche des Kerguelen - Voyages aux îles de la désolation" (1993), "La chambre noire de Longwood - Le voyage à Sainte-Hélène" (1997) Prix Roger-Nimier et Prix Femina. "La lutte avec l'Ange" (2001). En 2002, Jean-Paul Kauffmann reçoit le Prix de littérature Paul Morand remis par l'Académie française. "La maison du retour" (2007) et "Courlande" (2009).
RESUME : Après ses 3 ans de captivité au Liban, Jean-Paul Kauffmann décide de s'acheter une maison dans les Landes. Il raconte cette installation, les travaux qu'il engage, son emménagement puis ce qu'il ressent de manière plus intime face à lui-même et à cette nature qu'il l'entoure.
MES IMPRESSIONS : Livre lent, tranquille, discret. L'auteur se raconte une histoire qui le relie petit à petit à cette maison qu'il vient d'acheter. Il a perdu sans doute tout ce qui était frivolité dans la vie, insouciance, gaieté pour apprendre ici à retrouver un certain équilibre, un peu de joie et une maturité rassurante après son enlèvement. Ce lieu semble le ressourcer, le toucher au plus profond de lui. Cette demeure qui a aussi son histoire plus ou moins chaotique est toujours là, elle est aujourd'hui solide dans le sol. Elle représente pour lui la stabilité retrouvée. Il aspire à lui ressembler en quelque sorte. A demi-mot et pourtant de façon explicite pour la première fois dans son oeuvre, il aborde ses années de détention. Il laisse enfin tomber toute la tension qui l'avait habité jusque là. Il détache ses liens comme un détenu sort de prison mais la solitude l'aide à s'en sortir en même temps. Les gens lui font peur. Il se détache de ce monde des humains car il a goûté déjà à sa cruauté. De ce fait, on le sent encore étranger au monde qui vit autour et avec lui. Il est comme groggy après un mauvais coup et c'est certainement ce coup de foudre pour cette maison qui va l'entraîner vers la guérison. La convalescence va être longue mais il a besoin d'en passer par là. Dans cette quête à oublier ces 3 ans de captivité, je pense que ce livre est un genre de thérapie par l'écriture. C'est d'ailleurs après cet enlèvement, qu'il va commencer à devenir un véritable écrivain. Pour ma part, j'en ai appris un peu plus sur l'homme dont j'avais entendu parler lors de son enlèvement. Une détention agit forcément sur le moral et le physique. On en a eu plusieurs exemples autour de nous récemment comme Ingrid Bétancourt retenue très longtemps par les Farc mais tellement marquée aussi. En conclusion, je dirai que j'ai apprécié cette lecture mais j'ai trouvé le livre un peu mou mais c'est sans doute le reflet de l'état d'esprit aussi de son auteur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J ai beaucoup aime ce livre que j ai lu il y a deja longtemps d abord j y ai retrouve les landes et l odeur des pins mais pour l auteur c est un retour dans le monde des vivants et c est pour cela qu on ne peut pas comprendre son etat d esprit et son refus de la societe son desir d isolement pour se reconstruire