31/03/2013

Le Fils de Michel ROSTAIN

RECIT PARU EN 2011
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 7,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Michel Rostain est né en 1942 en Lozère. Il a fait une partie de sa carrière à Paris. Il fut notamment l'assistant de Peter Brook. Il fera ensuite de la mise en scène d'opéras. De 1995 à 2009, il a dirigé la Scène Nationale de Quimper. En 2003, son fils meurt d'une méningite à l'âge de 21 ans. Il est aujourd'hui retraité à Arles. Il se consacre à l'écriture de romans. Pour "Le Fils", paru en 2011, l'auteur a reçu le Goncourt du premier roman.
RESUME : Michel Rostain a imaginé dans son premier livre ce que son fils, depuis sa mort, pourrait dire à son père en l'observant de là où il est maintenant. C'est en définitive comme si le livre avait été écrit par le fils qui en devient l'auteur.
MES IMPRESSIONS : Une nouvelle formule littéraire s'offre au lecteur par une conversion originale qui consiste à faire parler et penser celui qui a disparu de cette terre. Cela rend cet ouvrage plus humoristique que triste et pathétique. On lit ce livre avec un regard différent que si le père nous avait conté la maladie et la mort de son fils avec toute la tristesse qui en découle. Le fils parle du comportement de son père en se moquant de lui gentiment. Il rit presque des derniers moments ratés qu'ils ont passé ou pas passé ensemble à cause de contingences matérielles qui deviennent dérisoires dans les circonstances dramatiques de la mort. Au lieu de veiller son fils à l'agonie, le père a préféré remplir son frigidaire car il n'a pas senti la gravité de la maladie et l'imminensce de la mort. C'est sans doute aussi, une façon de ne pas vouloir croire au pire. "Plus que la mort du fils, c'est le deuil du père que ce récit évoque". Malgré tout, il n'existe pas de remèdes à la souffrance et les regrets resteront toujours éternels. Le lecteur suit le père qui essaye de survivre à travers le regard ironique du fils. Ce récit reste tout de même très touchant et dramatique car il est difficile d'admettre la mort prématurée d'un jeune de 21 ans qui avait la vie devant lui. Ce que j'ai apprécié dans cette lecture malgré un thème délicat à traiter, c'est l'optimisme qui en ressort avec comme conclusion c'est que la vie doit toujours prendre le dessus et que le bonheur doit toujours être présent malgré les circonstances. On est entraîné dans une relation d'amour entre un père et son fils qui sera éternelle. J'ai remarqué que l'écrivain ne faisait  aucune référence à toute croyance religieuse et qu'il ne cherchait pas de réconfort de ce côté-là.

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