30/06/2013

Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus d'Eric-Emmanuel SCHMITT

ROMAN PARU EN 2012
Le choix ce ce livre s'est fait car j'en ai beaucoup entendu parler par l'auteur lui-même.
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Eric-Emmanuel Schmitt est né en 1960. Il est fils de professeurs d'éducation physique. Diplômé de l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm et Agrégé de philosophie en 1983. En 10 ans, il est devenu une référence littéraire française sur le marché international. Il a écrit de nombreuses oeuvres que je vous conseillerai même si elles sont plus anciennes :"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" (2001), "Oscar et la dame en rose" (2002), "L'enfant de Noé" (2004) sans oublier "Ma vie avec Mozart" (2005) et "Odette Toulemonde" (2006) et "La rêveuse d'Ostende" (2007). En 2008, "Ulysse from Bagdad" paraît à son tour puis en 2009 "Le sumo qui ne pouvait pas grossir". En 2010, on trouve dans les librairies "Concerto à la mémoire d'un ange". En 2011, paraît "La femme au miroir"dont je vous parle dans cette rubrique. Je n'ai pas cité toute son oeuvre qui comprend aussi des pièces de théâtre et d'autres titres. Pour finir son dernier roman publié en 2012 s'intitule : "Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus".
RESUME : Rencontre incroyable entre un homme d'affaire français et Madame Ming dans les latrines masculines du Grand Hôtel à Yunhai en Chine où cette dernière exerce le métier de "dame pipi".
MES IMPRESSIONS : Eric-Emmanuel Schmitt nous replonge dans son monde à nouveau plus imaginatif et créatif. Après son dernier roman "La femme au miroir" où j'avais été un peu déçue de même que "Le sumo qui ne pouvait pas grossir", je retrouve l'auteur que j'affectionne. Bien sûr, les mythiques "Oscar et la dame en rose" ou "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" et "La rêveuse d'Ostende" ou "Lorsque j'étais une oeuvre d'art" m'ont marqué à tout jamais, mais là je reconnais à nouveau le retour d'une inspiration qui me convient et même me satisfait grandement. Le débat de ce nouveau livre se situe à plusieurs niveaux et dans le Cycle de l'invisible, l'écrivain nous fait découvrir à la fois le côté de la Chine ancestrale et les maximes de Confucius et de l'autre le côté plus moderne du monde industriel et commercial qui s'ouvre sur l'occident. Cet hôtel qui accueille les étrangers en est un exemple par cette belle rencontre entre un homme libre pour qui avoir ou construire une famille ne l'intéresse pas et une femme qui lui démontre le contraire. Il est intrigué par ces coutumes et celle de la politique de l'enfant unique qui apparaît devant lui et lui révèle une partie du mystère de la Chine. L'auteur nous fait douter sur les dires des deux personnages qui semblent se mentir dans leurs propos mais qui ne résistent pas à la tentation de communiquer entre eux. Le choc de deux cultures qui ont envie de partager pour mieux se comprendre certainement. Un évènement va dévoiler cette part d'ombre qui existe entre eux mais comment cela va-t-il se traduire concrètement ? L'amour qu'une mère peut offrir à ses enfants transparaît alors de façon évidente à la fin du roman, je dirai même du conte car la morale de cette histoire, c'est que ce sont les valeurs profondes de chaque être qui le construisent et lui permettent de transmettre à son tour. Cela enseigne l'ouverture aux autres et la transmission d'une sagesse. Confucius (-551, -479), homme d'état et philosophe chinois est très présent dans le livre.  Eric-Emmanuel Schmitt nous fait partager quelques citations dans la bouche de ses personnages qui interpellent : "Choisissez un travail qui vous passionne et vous n'aurez pas travaillé un seul jour de votre vie"(page 74) et plus loin "Le sage est calme et serein ; l'homme de peu écrasé de soucis", "Un homme heureux se contente de peu"(page 93). Je termine là mon analyse et attends vos nombreux avis après ce voyage en Chine que l'auteur nous a offert et nous a permis de nous évader et méditer.

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