08/01/2010

Derniers fragments d'un long voyage de Christiane SINGER

TEMOIGNAGE PARU EN 2007
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Christiane Singer est une romancière française née à Marseille en 1943 et décédée le 4 avril 2007. Ses parents étant originaires d'Europe Centrale, elle a vécu en Suisse et en Allemagne pour s'établir finalement en Autriche à Vienne. Elle suit l'enseignement de Graf Karlfried Dürckheim, un des disciples de Jung. De sensibilité chrétienne, à 22 ans elle fait paraître "Les cahiers d'une hypocrite" en 1965. Elle a écrit une vingtaine d'ouvrages et gagne le Prix des libraires en 1978 pour "La mort viennoise". Elle reçoit le Prix Camus pour "Histoire d'âme" paru en 1988 et saluée par la critique pour "La divine tragédie" sorti en 2006. Son dernier livre paru en 2007 "Derniers fragments d'un long voyage" nous relate la douloureuse épreuve de la maladie avant sa mort le 4 avril 2007.
RESUME : Du 1er septembre 2006 au 1er mars 2007, Christiane Singer a tenu le journal de l'épreuve qu'elle traverse, un cancer, dont un jeune médecin lui avait dit qu'elle ne survivrait pas plus de 6 mois.
MES IMPRESSIONS : Encore un livre très émouvant qui nous fait réfléchir à la souffrance qui aboutit finalement à la mort, destinée de tous. Il nous fait pénétrer dans une spiritualité douce et envoûtante. La foi aide cette femme à lutter et j'ajouterai aussi que l'amour des siens la fait tenir et la soutient ainsi que tous ceux qui l'ont accompagné jusqu'au bout. Chaque présence est comme un rayon de soleil, chaque brève sortie de l'hôpital est une bouffée d'oxygène dont elle profite à fond. Chaque objet de son logement prend toute son importance sous son regard, sous son toucher. Elle veut profiter de la vie jusqu'au bout. Elle magnifie la vie alors que tout semble fini pour elle. Elle transforme le mal en bien. Elle nous donne une véritable leçon de courage car elle ne se plaint jamais. Elle veut nous laisser un témoignage pour nous aider. Sa joie de vivre est exceptionnelle. A chaque étape de sa maladie, elle accepte toujours son nouvel état encore plus diminué et plus douloureux. La mort n'est pas la fin, ce n'est qu'un passage vers quelque chose de plus grand, de plus beau. En tenant ce journal, l'écrivain prend sa revanche sur la maladie. Elle continue son oeuvre et signifie à son cancer qu'il ne la détruira pas complètement car elle est forte, même très forte. Ma seule réserve à ne pas lui avoir donné 5/5 c'est son style littéraire surtout au début qui m'a un peu gênée. D'ailleurs, cher lecteur, j'aimerai savoir si vous aussi vous avez été interpellé par ce style un peu différent. Cela n'en reste pas moins un excellent livre à qui l'on peut rendre un hommage appuyé. Je peux vous conseiller dans le même registre "La vie sauve" de Lydie Violet et Marie Desplechin paru en 2005 (classé à Desplechin dans mon blog).

Aucun commentaire: