09/01/2010

Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina KHADRA

ROMAN PARU EN 2008
Le choix de ce livre s'est fait dans une autre tournante de livres que la mienne.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né à Kenadsa le 10 janvier 1955. Il est le fils d'un père infirmier et d'une mère nomade. Dès l'âge de 9 ans, il s'engage dans l'armée algérienne pour finir 36 ans plus tard Officier Supérieur. Il décide alors d'abandonner cette carrière pour se consacrer entièrement à l'écriture à partir de l'année 2000. Il est marié et père de 3 enfants. Ils ont rejoint la France après un bref passage au Mexique et il écrit en langue française depuis 2001. Il a fait paraître plusieurs ouvrages dont "l'écrivain", "Morituri", "A quoi rêvent les loups"... Il a son style bien à lui où l'on peut trouver à la fois le dépouillement et la poésie, le lyrisme et les métaphores inattendues. Il atteint son apogée lors de la parution du livre "L'attentat"(voir dans le blog, livre paru en 2005) qui avait été retenu par les jurys Goncourt et Renaudot. En 2006, il publie "Les sirènes de Bagdad". "Ce que le jour doit à la nuit" représente le dernier roman de Yasmina Khadra. Il a reçu le prix Roman France Télévisions 2008.
RESUME : Vers les années 30, Younes est un garçon algérien sans histoire qui vivait tranquillement en famille. Soudainement, et sans véritables raisons plausibles, son père ainsi que les siens sont chassés de leurs terres et se retrouvent à la rue. Son père doit retrouver très vite du travail mais la situation est plutôt critique. Il décide, contre son gré, de confier Younes à son frère, notable d'Oran, pour préserver son avenir. A 9 ans, le jeune Younes rebaptisé Jonas par le frère commence une nouvelle vie. L'oncle veut donner le meilleur à son neveu et en particulier une excellente éducation et un avenir professionnel assuré. Les évènements en Algérie en 1950 ne vont pas faciliter la vie du jeune homme.
MES IMPRESSIONS : Dans le résumé ci-dessus, je ne parle pas d'amour et pourtant tout le roman tourne autour de ce thème. L'amour des parents pour leurs enfants, l'amour entre le garçon d'abord puis le jeune homme ensuite pour cette fillette Emilie qui lui avait laissé une rose dans un livre et qui devenue femme continue à l'aimer. Younes devenu Jonas ne reconnait pas cette jeune femme et pourtant elle appartient à son passé. Mais parfois la vie vous empêche d'être libre. Notre origine nous rend prisonnier En Algérie, on sent que la famille a beaucoup d'influence sur les enfants. Ce vent de liberté n'est pas encore là. Pour moi, ce roman a été passionnant et très émouvant. Les personnages sont très attachants et on espère toujours que tout va s'arranger comme dans un rêve. La vie, malheureusement, n'est pas un long fleuve tranquille. Pour conclure, ce livre est pour moi plein de profondeur d'âme et je le conseille amplement. Une fois le livre commencé (environ 400 pages), on ne peut plus l'abandonner.

2 commentaires:

fr-lycee a dit…

Tout d'abord, je tiens à vous saluer vivement pour les efforts que vous fournissez pour partager ce bien culturel appelé: livre.
Puis, je suis intéressé par le travail que vous faites et par la lecture et je fais un peu le même travail sur un groupe facebook intitulé "parler de ses lectures" auquel je vous invite Ensuite, je suis tombé sur votre blog en cherchant sur google les derniers livres parus cette année.
Enfin, j'ai lu ce roman de KHADRA et je le trouve profond et attachant aussi le message du livre est intéressant: réconcilier les pieds noirs avec leur Algérie à eux. cordialement!

LECTOVORE a dit…

Lectovore vous remercie pour les propos bienveillants sur la lecture en général qui est aussi un moyen de communiquer entre les hommes même si la démarche de lire est solitaire dans un premier temps, et sur le livre de Yasmina Khadra qui est un auteur profond qui a des messages pacifiques à transmettre.