04/01/2014

Entre deux mers, voyage au bout de soi d'Axel KAHN

ESSAI PARU EN 2015
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai lu son premier essai sur sa traversée pédestre de la France et je voulais en connaître davantage.
Je lui donnerai 6/10.
Quelques mots sur l'auteur : Axel Kahn, né en septembre 1944 en Indre-et-Loire, est un scientifique, médecin généticien et essayiste français. Il est le fils du philosophe Jean Kahn Dessertenne, d'ascendance juive alsacienne laïque et champenoise, et frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn. Son père s'est suicidé en 1970 lui laissant un message à lui seul : "sois raisonnable et humain". Il a tout d'abord un parcours scientifique avec des études de médecine à Paris se spécialisant en hématologie. Il a été directeur de l'Institut Cochin (1972), Président de l'Université Paris Descartes (2007-2011) et directeur de recherche  à l'INSERM. Il est connu pour ses prises de position sur certaines questions éthiques et philosophiques ayant trait à la médecine et aux biotechnologies en particulier au clonage et aux OGM. Parallèlement il a affiché ses idées politiques très jeune à 17 ans en s'engageant au parti communiste qu'il quittera en 1977. Après 1981, il adhérera au parti socialiste juste 2 ans. Il a soutenu Martine Aubry aux primaires et a été battu contre François Fillon aux dernières législatives. Il a écrit une vingtaine d'ouvrages de 1996 à 2014. Je noterai son dernier essai paru en 2014 "Pensées en chemin. Ma France, des Ardennes aux Pays Basque". Et le second qui finalise son voyage "Entre deux mers, voyage au bout de soi" paru en 2015.
RESUME : Récit du second voyage d'Axel Kahn réalisé au printemps 2014 de la Pointe du Raz en Bretagne jusqu'à Menton et la Méditerranée. Description des lieux traversés et réflexion personnelle essayant d'aller au bout de soi.
MES IMPRESSIONS : Ce second livre m'a tout de même un peu déçue en comparaison du premier. Sans doute la cause en est que le quotidien de son périple devient trop répétitif : la douche réparatrice, les soins des blessures, les rencontres du soir, la nuit qui permet de récupérer puis de réveil le lendemain aux aurores, la marche qui redémarre...Son style d'écriture ne transmet pas vraiment d'émotion au lecteur et s'inscrit sur un style journalistique et descriptif. Axel Kahn ne se livre pas suffisamment comme Jean-Christophe Rufin dans sa marche vers Compostelle dans "Immortelle randonnée" paru en 2013. Au cours de sa première traversée, il visitait des personnes qu'il connaissait et l'on sentait plus d'émerveillement dans sa façon de raconter et de partager. Ce livre-là s'installe plus dans une routine et par contre ce que l'on ressent plus ici, c'est le ressenti de l'homme qui a pris un an de plus et pour qui ce parcours devient plus une épreuve physique avec tous les petits et plus gros bobos qu'il doit endurer. Même si le moral l'emporte sur le découragement le plus souvent, il est évident que la résistance physique d'un homme de 70 ans n'est plus la même que celle d'un jeune. Axel Kahn réalise que cela sera sans doute son dernier voyage seul à pied, et il en devient nostalgique. Le constat de la vieillesse et de la perte de l'énergie fait se poser à l'homme diverses questions. Ce n'est pas toujours facile à accepter. J'ajoute que sa compagne de route représentée par une peluche devient la mascotte de son voyage. Pour le voyageur, ce personnage l'accompagne et son imaginaire lui permet de se sentir moins seul. C'est une nouvelle idée d'Axel Kahn qui a créé ce besoin d'aimer durant sa route et de faire reconnaître aux autres que cette peluche a son importance. La perte momentanée de sa mascotte l'a préoccupé mais on lui a rapporté et il s'est senti soulagé. L'homme peut donc s'attacher à un objet comme le petit enfant, retour en arrière sur le bilan de cette longue vie. A lire pour les aventuriers et ceux qui aiment retrouver leur région au travers de ce récit qui décrit notre pays la France.

Aucun commentaire: